Une
situation
inédite
La période que nous traversons collectivement est incertaine et source d’inquiétude à bien des égards.
Cette crise inédite nous impose de changer nos habitudes et implique une mobilisation de tous les instants.
Toutefois, la situation que nous vivons actuellement ne contraint en rien nos esprits et nos rêves. Elle peut nous permettre de reconsidérer certains de nos paradigmes !
Ce «temps autrement» est aussi l’occasion de prendre la mesure de ce que signifie «prendre soin de soi» et de se recentrer sur les valeurs qui nous sont chères, celles d’humanité et de la solidarité.
Que faire de cette situation, tant du point de vue personnel que professionnel ? Et comment préparer la suite de cette crise ?
Voici quelques pistes de réflexion et quelques conseils qui vous aideront, nous l’espérons, à vivre mieux la crise et à vous projeter dans l’après !
Gérer l’incertitude
L’incertitude est l’une des conséquences directes de cette crise. Elle s’est immiscée dans tous les domaines de notre vie. Comment nous aider à gérer cette incertitude ? Les créateurs d’entreprises le savent : on n’est jamais certain de réussir. Pour se confronter à cette incertitude, on ne peut pas avoir de programme — qui enchaîne des actions définies dans un environnement stable. Mais on peut se fixer un cap (de bonne espérance !)
- En étant dans le temps présent, en faisant sien l’adage « à chaque jour suffit sa peine ».
- En changeant notre regard sur les choses, en lâchant prise, car nous n’avons pas de prise sur cette situation. Plutôt que de la subir et la voir comme une « ennemie », il faut en faire une amie, et trouver le positif, car il y en a !
- En prenant soin de soi et des autres, en protégeant nos proches, mais aussi nos collaborateurs, nos équipes, nos clients.
- En nous posant la question suivante : « que puis-je mettre en place aujourd’hui pour construire un demain ? ». Il faut imaginer des projets qui peuvent être adaptés au fil des circonstances. Tous les projets sont des espoirs !
- En faisant de l’incertitude le moteur de notre développement personnel : l’être l’humain a une grande capacité d’adaptation, mais cela demande un peu de travail.
Plus que jamais, nos valeurs sont nos meilleures alliées pour mieux vivre cette période de crise. Utilisons-les sans modération !
● En donnant du sens à notre quotidien : en ne perdant pas de vue la raison du confinement et des contraintes de notre vie post-confinement (sauver des vies), en ayant une vraie empathie pour les autres, en renforçant les contacts avec nos collègues, nos équipes de travail et nos relations professionnelles.
● En renforçant la solidarité en aidant les autres selon nos moyens, mais également en demandant de l’aide, car la solidarité va dans les deux sens !
● En étant indulgent avec soi-même et avec les autres. Par exemple en reconnaissant qu’avec des jeunes enfants à la maison, vous ne pourrez pas avoir la même productivité que s’ils étaient à l’école. Si vous dirigez une équipe, vous devez prendre en compte les contraintes de chacun, et essayer dans la mesure du possible d’aménager les charges de travail en fonction de leur situation familiale. Vos équipes n’en seront que plus reconnaissantes et travailleront plus efficacement.
Recréer des rituels
L’être humain est un être d’habitudes, or nos habitudes ont été complètement bouleversées. Il nous faut recréer des rituels pour mieux prendre conscience de ce que nous traversons et pour mieux préparer la suite.
- Nous avons besoin de retrouver des habitudes, car elles nous apportent la stabilité. Pour ce faire, la difficulté est de « sortir de notre zone de confort ».
- À chacun de trouver ses rituels (ou routines) : faire sonner son réveil le matin, faire une pause pour le déjeuner, faire un peu d’exercice, cuisiner…
- Notre rapport au temps est changé, il est donc important de trouver le bon équilibre entre temps de travail, de repos et de loisirs.
- Faire des choses qui font du bien au corps et à l’esprit. Par exemple, utiliser le temps passé habituellement dans les transports pour prendre soin de vous ou de vos proches, suivre des webinaires pour améliorer votre efficacité professionnelle ou sur des sujets qui vous intéressent, apprendre l’espagnol, s’essayer à la danse traditionnelle irlandaise…
- Maintenir le lien social avec nos proches et nos relations professionnelles en privilégiant le téléphone et les visio-conférences ! À la fin de la journée, vous vous sentirez mieux, car vous aurez parlé avec des gens !
Digital, local et humanisme :
les 3 piliers de la communication
En accélérant la dématérialisation de nos modes de vie, la crise a précipité la population dans la « transformation digitale » : l’écran est devenu une fenêtre essentielle sur le monde.
Mais les enjeux sociétaux soulevés par la crise ont aussi amplifié notre besoin de lien local et notre humanisme, cette volonté de placer l’homme au centre de nos valeurs. Les entreprises doivent en tenir compte pour leur communication.
Sur le digital
- Alors que les consommateurs délaissent les circuits physiques traditionnels, les marques doivent proposer des solutions pour s’insérer dans cette mutation irréversible en convertissant totalement l’accès à leurs produits et services en ligne.
- Il ne s’agit plus de diffuser simplement du brand content sur les réseaux sociaux. D’une part, l’information doit être utile. D’autre part, le numérique ne doit plus être qu’un terrain d’expression, mais un terrain d’action. Un des clients d’ad tatum, Afges Formations, a par exemple décidé de créer des formations courtes et gratuites en ligne, dispensées par les mêmes experts que pour les formations longues. Une initiative extrêmement populaire (plus de 6000 inscrits à une trentaine de formations) et une manière efficace d’introduire son offre traditionnelle.
Sur le local
- Le contexte de pandémie est différent selon la zone géographique. C’est la même chose pour les populations. Une marque ne peut pas avoir un seul message global, il y a une notion de personnalisation dans les messages et les actions à mettre en place.
- Pendant un temps au moins, les Français se déplaceront beaucoup moins. Ils privilégieront les petits commerçants, les initiatives locales, les circuits courts.
Sur l’humanisme
- En faisant le choix de la santé sur l’économie, cette crise nous a rappelé l’importance que l’on donne à l’individu et nous conduit vers plus d’humanité.
- 73 % de salariés âgés de 35 à 49 ans considèrent que les entreprises doivent se préoccuper de l’effet de leurs « actions sur l’environnement, leur harmonie sociale et l’épanouissement de leur personnel ».
- Prendre soin de son environnement, c’est aussi prendre soin de sa santé. En 2019, 82 % des Français déclarent faire « plus attention aux conséquences que pourraient avoir sur la santé les produits qu’ils achètent ».
- Les consommateurs attendent des marques et des entreprises qu’elles les aident à consommer mieux et s’engagent à leur côté vers un objectif partagé. Les consommateurs exigent davantage de transparence, de garanties et de qualité.
- Les déclarations d’intention ne suffiront plus : le consommateur va désormais juger la communication à la lumière des actes de la marque. La nouvelle communication devra être plus généreuse, plus juste, plus authentique… plus humaniste.
Et l’humour dans tout ça ?
L’émotion, le rire, la légèreté agissent comme des mécanismes de défense : ils évacuent l’anxiété et nous font prendre du recul. L’humour devient l’expression d’une solidarité à laquelle la population et les entreprises doivent participer.
- Les psychologues s’accordent sur le fait qu’il est possible de gérer une situation stressante de deux manières : réévaluer la situation en essayant d’identifier ses aspects positifs ou la prendre avec humour. Les études prouvent que cette deuxième option se révèle beaucoup plus efficace !
- Depuis le début du confinement, le partage de photos, vidéos ou textes humoristiques via nos smartphones est autant de témoignages d’affection pour notre entourage, et cela nous fait du bien. Continuons !
- L’humour et la créativité se sont aussi échappés de nos écrans, pour s’inscrire dans la vie réelle lorsque les gens aux fenêtres inventent des jeux avec leurs voisins, font des sketches, déclament du Shakespeare. Bref, comme dans bien des épreuves de la vie, l’humour et la créativité sont salvateurs !
Demain
Plus encore que la performance, c’est la notion de résilience qui sera la clé pour construire demain.
- Plus on aura investi de sens la période de confinement, plus il sera possible d’aborder l’après-crise avec sérénité.
- Les personnes et les entreprises qui auront agi pour le bien commun, qui auront protégé leurs salariés, seront les gagnantes de cette épreuve commune.
- Garder précieusement les émotions ressenties durant cette période de crise, même si elles ont été négatives, permettra de mieux comprendre les mécanismes d’adaptation et d’avoir confiance en notre capacité à aller de l’avant, quelles que soient les crises auxquelles nous serons confrontés durant notre existence.
- La crise que nous vivons fait et fera partie de nos vies et de celles de nos enfants, elle sera répertoriée dans les livres d’Histoire, elle va constituer une mémoire collective très forte, ce référent commun va créer de fait un ciment sociétal. Nous ignorons aujourd’hui si ce ciment va permettre de construire une société différente… peut-être plus humaine ?
- Et pourquoi ne pas se poser cette question simple, ouverte : « qu’est-ce que j’aimerais pour demain ? ». Cela peut nous permettre de commencer à construire quelque chose dont l’issue est incertaine… mais ce qui compte, c’est que cela nous permette d’aller de l’avant !
